Chapitres 5- Système moteur 03. Le système extrapyramidal

03. Le système extrapyramidal

" In spite of the great degree of motor weakness and helplessness, in a pure case [of hepatolenticular degeneration] the abdominal reflexes are preserved and a double flexor response is obtained ... in other words, this affection, where it occurs in an uncomplicated form, is an extrapyramidal motor disease " Kinnier Wilson (1912).
 
A côté de la voie pyramidale, on trouve de nombreuses voies et circuits qui interviennent dans la motricité involontaire (notamment la posture et l'équilibre), dans l'automatisation des gestes et dans la coordination des mouvements.
 
Ces voies sont très complexes car elles font intervenir plusieurs constituants du système nerveux: cortex cérébral, cervelet, noyaux gris centraux, tronc cérébral et moelle épinière. Elles comptent donc beaucoup de relais nerveux très difficile à étudier.

1. Définition :

Le terme extrapyramidal pose un problème d'ordre terminologique. En effet, il faut distinguer entre deux utilisations pour le terme: Le système extrapyramidal qui fait souvent référence au système moteur régit par les ganglions de la base [79], et les voies extrapyramidales qui comportent les voies motrices qui descendent dans la moelle épinière indépendamment de la voie pyramidale.

2. Système extrapyramidal :

La notion de système extrapyramidal [75] a été introduite en 1912 par Kinnier Wilson [158]. Celui-ci a pensé qu'il y avait une entité à part entière qui régule la motricité à côté de la voie pyramidale.
 
Il s'est avéré plutard que ce système est si compliqué que le concept (extrapyramidal) en soi commence à perdre un peu de son intérêt dans le domaine de la physiologie neurologique [4] au profit du concept du système des ganglions de la base [158], mais il garde son importance dans le domaine de la pathologie neurologique [91]. En effet, la lésion de chaque noyau qui intervient dans ce système provoque l'apparition d'anomalies motrices particulières [41].
 
Le système extrapyramidal fait intervenir les ganglions de la base [38, 39, 78, 79]. Il s'agit d'un système de contrôle des mouvements volontaires. Lorsqu'un mouvement est initié par le système pyramidal, des collatérales vont partir vers les ganglions de la base pour informer le système extrapyramidal de la nature du mouvement à réaliser [41].
 
Ce système va analyser le mouvement cible et fournir un scénario neurologique (séries d'excitations et d'inhibitions des neurones pyramidaux du cortex moteur primaire) afin de réaliser le mouvement de la façon la plus appropriée et la plus fluide.
 
Le système extrapyramidal n'a aucune extension motrice directe vers la moelle épinière. C'est un système qui compte un grand nombre de circuits qui font appel à plusieurs types de feedbacks pour fonctionner, mais le résultat de cette analyse se termine toujours sur le cortex moteur primaire pour commander le mouvement [41].

3. Voies extrapyramidales :

Les voies extrapyramidales comportent quatre faisceaux principaux :

  • Le faisceau rubro-spinal [38, 41], qui part du noyau rouge et suit un trajet parallèle au faisceau cortico-spinal latéral. Il intervient dans la motricité et la coordination des grands muscles distaux des membres inférieurs et supérieurs. Le noyau rouge est lié au système cérébelleux et ne reçoit aucune afférence du système des ganglions de la base [31].
  • Le faisceau vestibulo-spinal [3] est impliqué dans le contrôle de l'équilibre.
  • Le faisceau réticulo-spinal [41] joue un rôle dans le tonus musculaire, la marche et les ajustements posturaux automatiques.
  • Le faisceau colliculo-spinal (ou tecto-spinal) [38] connecte le tectum du mésencéphale avec la moelle épinière. Il contrôle les mouvements de la tête en réponse à des stimuli visuels et auditifs.
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