05. Le système nerveux autonome
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- Catégorie : 5- Systèmes moteurs
- Publié le 18 avril 2012
- Ben Brahim Mohammed
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A côté du système nerveux somatique [160] qui agit sur notre relation avec le monde extérieur et dont nous somme en grande partie conscients, il existe un autre système tout à fait involontaire qui assure le fonctionnement interne des différents organes du corps. C'est le système nerveux autonome [3, 4, 42, 50, 104, 107, 160] dit aussi végétatif.
Ce système régule le fonctionnement du cœur, des poumons, des glandes, du système digestif, des vaisseaux sanguins [133]... brefs de beaucoup d'organes dont on n'a pas un contrôle volontaire.
Le système nerveux autonome se divise en deux grands systèmes qui ont des actions le plus souvent antagonistes [3, 52, 133] sur leurs différentes cibles: Le système nerveux sympathique (orthosympathique) et le système nerveux parasympathique.
1. Le système nerveux sympathique.
Les premiers neurones du système nerveux sympathique [3] ont leurs noyaux au niveau de la corne latérale de la substance grise médullaire [44]. Ils donnent des fibres pré-ganglionnaires qui vont se terminer soit dans un ganglion de la chaine sympathique soit dans un ganglion périphérique [160]. De ces ganglions vont partir d'autres fibres dites post-ganglionnaires pour rejoindre les organes de destination [3, 4].
Comme dans le système parasympathique [133], les neurones pré-ganglionnaires sont cholinergiques (leur neurotransmetteur est l'acétylcholine) [133]. Alors que les neurones post-ganglionnaires sont très souvent noradrénergiques [71] (ils secrètent de la noradrénaline) ou adrénergiques (sécrétant de l'adrénaline), ces deux molécules font parties des catécholamines [52].
Le système nerveux sympathique joue un rôle primordial dans les situations de stress et de menace, là où un effort physique est sollicité, où on a besoin d'attention et d'énergie [82].
Ainsi, ce système dilate les pupilles, dilate les bronchioles pulmonaires et augmente la fréquence respiratoire, il augmente aussi la fréquence et le débit cardiaque, il augmente la pression artérielle et stimule la sécrétion d'adrénaline (hormone de stress) par la médullosurrénale [133]. Il inhibe la digestion, dirige le sang vers les muscles, stimule la libération du glucose par le fois dans le sang et inhibe l'émission d'urines par la vessie.
Il existe plusieurs types de récepteurs catécholaminergiques [136] qu'on distingue en fonction de leur réponse préférentielle à une catécholamine ou une autre. On a donc des récepteurs alpha 1, alpha 2, béta 1, béta 2 et béta 3.
2. Le système nerveux parasympathique :
Le système nerveux parasympathique [3] est originaire des paires crâniennes: III (oculomoteur commun), VII (nerf faciale), IX (le glossopharyngien) et le X (nerf pneumogastrique) [38]. Ce dernier constitue la voie principale du système parasympathique, ainsi que les branches antérieures des quatre derniers nerfs sacrés.
Les deux neurones pré et post-ganglionnaires du système parasympathique sont cholinergiques [107]. L'acétylcholine stimule des récepteurs nicotiniques au niveau des ganglions autonomes et des récepteurs muscariniques au niveau des tissus cibles [3].
Le système nerveux parasympathique est impliqué dans les situations de calme, de repos [82] et de maintien d'énergie [136]. Son action s'oppose presque point par point au système sympathique [3, 52, 133].
Ainsi, Les effets généraux d'une stimulation parasympathique sont: Bradycardie (nerf vague responsable du malaise vagal), augmentation du péristaltisme intestinal, augmentation des sécrétions gastriques, salivaires et intestinales, relâchement de la plupart des sphincters du tractus gastro-intestinal, myosis (contraction de l'iris)...