Chapitres 5- Système moteur 06. Les réflexes

06. Les réflexes

On désigne par réflexe [4] tout comportement de l'organisme qui se fait en réaction à un stimulus particulier sans intervention de la volenté. Le plus souvent ce comportement réactionnel est de nature motrice (musculaire), mais il peut être aussi de nature différente: glandulaire par exemple.

1. Rôles des réflexes :

Les réflexes sont des comportements essentiels à l'organisme vue qu'ils sont dans la plupart des cas extrêmement rapides et stéréotypés.
 
Ils nous permettent de nous adapter aux différentes situations notamment là où l'intégrité physique de l'organisme est menacée. C'est le cas notamment lorsqu'on retire immédiatement et involontairement la main avant même qu'on s'aperçoit qu'elle a été brûlée [82].

2. Nature des réflexes :

Les réflexes peuvent être innés ou acquis à travers les différentes expériences de la vie [1].
 
Les réflexes dont on dispose sont très nombreux et variés, mais ils obéissent au même principe: Peu de relais synaptiques, ce qui garantit la rapidité de la réaction.
 
Un réflexe nécessite un récepteur ensoriel qui capte le signal, une fibre afférente qui amène le signale vers le SNC souvent la moelle épinière ou le tronc cérébral. De là, va naître un influx moteur qui va cheminer le long d'un motoneurone pour stimuler un organe effecteur (souvent un muscle) qui va réagir. On appelle cet enchaînement d'événements: l'arc reflexe [1, 54].

3. L'arc reflexe :

Il n'existe pas de contrôle volontaire sur cet arc réflexe. Cela dit, il y a parfois des fibres qui remontent jusqu'au cortex cérébral pour nous tenir compte de ce qui a été réalisé.
 
Lorsque le médecin percute le ligament rotulien [57] (lors d'un examen physique), cette percussion cause une élongation du muscle quadriceps. Les fuseaux neuromusculaires [3, 38, 109] qui s'y trouvent s'étirent et émettent un signal vers la moelle au moyen des fibres nerveuses proprioceptives (de type A alpha).
 
Ces fibres se terminent au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière [1] sur les dendrites des motoneurones qui contractent le quadriceps.
 
Les fibres proprioceptives activent également des neurones intermédiaires qui vont inhiber les motoneurones du muscle antagoniste [130, 133]. On assiste alors à une réaction d'extension du genou.

4. Les réflexes en médecine :

Les réflexes sont très exploités en clinique, ils nous renseignent souvent sur la nature et le siège de l'atteinte nerveuse.
 
Ainsi, si le reflexe rotulien est aboli, on sait qu'il s'agit donc d'une panne périphérique. Si par contre il est exagéré et vif, on conclut alors qu'il s'agit d'une disparition du contrôle central de l'arc réflexe, l'atteinte est donc centrale [67].